Les feuilles mortes sont un des ingrédients de base du compost. Riche en carbone, elles viennent s’associer aux matières azotées pour transformer vos déchets de cuisines et de jardin en un bel engrais biologique. Seulement, certaines feuilles se compostent difficilement ou demandent plus de vigilance. Lesquelles ? Voici la liste.
Les feuilles inhibitrices de croissance
Les feuilles de noyer contiennent de la juglone, une substance qui empêche la germination des autres plantes. Celle-ci peut résister à un compostage trop court et inhiber la croissance des plantes qui bénéficieront de l’engrais de ce compost.
D’une façon générale, il vaut mieux éviter de composter les feuilles de noyer. Si vous souhaitez tout de même le faire, faites le pendant au moins 12 mois en vous assurant que votre compost chauffe bien.
Les feuilles de ciste contiennent des composés allélopathiques inhibiteurs de croissance. Ces derniers nécessitent un compostage d’au moins deux ans pour être décomposées.
Les feuilles malades
Certaines feuilles peuvent être contaminées par des bactéries, virus ou champignons (maladies cryptogamiques). Les spores ou microbes peuvent résister à un compost qui ne chauffe pas suffisamment et contaminer vos plantations. En cas de doute, il ne vaut donc pas mieux composter les feuilles malades. Certaines variétés sont plus à risques que d’autres :
- Les rosiers sont souvent atteints de Marsonia (maladie des tâches noires)
- Les plantes potagères peuvent être sujettes au Mildiou (tâches brunes et duvet blanc)
- Les marronniers sont souvent attaquées par la chenille « Cameraria ohridella », un petit papillon qui s’est installé en France dans les années 80 depuis les Balcons. Discret en raison de l’hivernage, il éclot au printemps.
- Les arbres fruités peuvent être concernées par le Marsonia, l’Oïdium les Travelures ou encore La Rouille grillagée, en particulier chez le poirier.
Les feuilles coriaces
Certaines espèces de plantes ont des feuilles si coriaces qu’elles mettrons beaucoup de temps à se décomposer. Il est fortement recommandé de les passer au broyeur de végétaux au préalable. C’est le cas des espèces suivantes :
- Châtaignier
- Peuplier
- Erable
- Hêtre
- Chêne
Ainsi que les aiguilles de certains conifères.
Les feuilles trop acides
Pour réussir son compost, il est souhaitable de ne pas y mettre des éléments trop acides. Il est possible de compenser une trop grande acidité avec de la craie, de la cendre ou de la chaux si ces feuilles sont mises en trop grande quantité mais le mieux reste de ne pas trop en ajouter.
Voici les espèces concernées :
- Chêne
- Pin
- Sapin
- Cèdre
- Cyprès
- Rhubarbe
Les feuilles qui empêchent l’humidité de passer
Le compost a besoin d’humidité pour permettre aux micro-organismes de se déplacer et d’atteindre leurs nutriments. Les plantes de certaines feuilles sont si coriaces que les tapisser en haut du compost empêche l’humidité de passer. C’est le cas de ces plantes :
- Lierre
- Laurier-Palme
Si vous souhaitez composter du lierre, il vaut assécher et broyer la plante au préalable. Vous pouvez le faire au broyeur de végétaux ou avec une tondeuse.
Concernant le laurier-palme, il vaut mieux éviter de le composter car les feuilles sont toxiques (rejet de cyanure) et les broyer peut-être dangereux. Jetez-les plutôt aux déchets verts.